IN EXTREMIS Zine newsletter

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INDEX INTERVIEWS GUESTBOOK
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FUNZINING GENTLEPUKER FROM THE DEPTHS OF CHTI LAND!

+++ PREPARING THE REVENGE OF THE ELDER CHTI +++

1. Salut Père Jean! Comment ça se passe dans tes grottes? Tout baigne dans les pots de formol? La digestion atteint le mode profond sans aucune interférence?

Yep cousin Gabby, tout baigne ici dans mon immense appart dans le centre de Lille financé par les ventes de mon zine… gratuit. Le champomy coule à flot et y a tellement de coke que j'ai pas assez de saladiers dans ma cuisine, obligé d'en emprunter à ma voisine alcoolique. Everything is allright, je m'suis calé un vieux Bolt Thrower sur la platine histoire de confortablement me mettre en condition pour répondre à ton interrogatoire putride. Lets go deeply darling mais vas-y molo au début, je rentre de voyage et j'ai l'anus irrité par les épices de la bouffe asiatique.

2. IN EXTREMIS c'est une giclure qui sort au format papier depuis quelques années, sous différentes formes plus ou moins proches de la newsletter ou du zine suivant l'époque... Je te demanderais pas de nous faire une récapitulatif détaillé du bordel (Ah Ah), mais en gros tu as sorti combien de numéros? (En comptant les changements de numérotation, les numéros non numérotés ou les éditions spéciales), quelle est la distribution moyenne, et la plus grosse? Quel exemplaire fut le meilleur à ton gout?

36 numéros sont sortis. Y a pas vraiment eu de changement de numérotation d'après mes souvenirs, juste des formats plus ou moins expérimentaux à une époque, histoire de faire mon malin... ou alors c'est que j'me suis mélangé les pinceaux mais c'était pas intentionnel si j'ai zappé un numéro. Effectivement les 10 premiers étaient beaucoup plus conséquents en terme de pages, puis j'ai lâché le pied de l'accélérateur pour adopter un rythme de croisière un peu plus pépère et sortir des numéros nettement plus fins, mais toujours de façon régulière… enfin j’essaie de m’y tenir. J'en suis depuis quelques temps à 20 pages A5 par numéros et je pense en rester là car ça convient bien à mon rythme de travail chros/interviews. Chaque numéro est tiré grosso-modo à 350 exemplaires, parfois un poil plus, parfois un poil moins, ça peut varier en fonction des possibilités qui me sont offertes d'en retirer gratos quelques unes en douce au boulot, ou lorsqu'à l'inverse si j'ai pas trouvé suffisamment de financeurs-pubs. Le meilleur numéro ? Fiou j'en sais trop rien, j’me relie pas souvent. Et d’ailleurs une fois qu'un nouveau numéro est sorti, je travaille déjà sur le prochain. Pas trop de recul à ce niveau là donc. Disons qu'au niveau de l'aspect général et de la mise en page j'aime assez le #29 (celui avec l'intie Glaukom Synod, tiens tiens) même si on m'a fait savoir récemment que les chros imprimées sur toute une longueur de page c'était assez difficile à lire (un de mes lecteurs retombait systématiquement sur la ligne supérieure, et du coup passait des heures à lire la même chro en boucle, haha!), qu'il fallait mieux découper ça en colonnes verticales étant donné que c'est écrit très petit t’auras remarqué.

3. Une chose qui surprend avec IN EXTREMIS, c'est le nombre de chroniques que tu fournis d'une façon bi ou trimenstruelle (Me souviens plus bien). Je me dis que tu dois recevoir un gros paquet de promos... Mais il y a peut être aussi des CDs que tu as acheté, échangé, téléchargé, voir tape tradé? Tu préfères quelles méthodes d’approvisionnement? Ca te prends combien de temps pour arriver à faire une chro, combien de fois tu écoutes un enregistrement avant d'envoyer la sauce? (Jamais? Ah Ah Non, je déconne) Tu dors la nuit (Ou accessoirement... Ca t'arrives de bosser pendant tes heures de taff? Héhé)... As-tu trouvé un truc pour décompresser l'espace temps une fois que tu es enfermé dans ton château afin de maximiser l’imprégnation et le rendement en putridité?

Le cul, y a rien de tel pour décompresser (des roubignoles mais pas que) héhé ! Non en fait je sors en général un nouveau numéro tous les 2 mois, même si là il faudra attendre un peu plus pour le 37 car j’étais absent 15 jours. Alors, 2 mois pour grosso-modo une 60aine de chros ça te fait qu’une chro par jour, c’est pas la mer à boire non plus. En vérité, il y a des jours où j’ai absolument pas de temps à consacrer au zine, alors je produis que dalle… et d’autres jours où j’ai l’inspiration qui se déverse en flots continus de mon cerveau ramolo, alors là si en plus j’ai du temps, je peux t’en torcher 4-5 dans la journée. Et puis des fois c’est vrai que j’ai un peu de mal à dormir passé 5h du mat (… "j’ai des frissons", spéciale dédicace à ceux qui étaient ados dans les 80s), et comme j’aime pas trop la télé hormis quelques exceptions près, dans ces cas là je préfère écouter de la zique et déblatérer accessoirement quelques âneries dessus. Sinon, les promos que je reçois des labels ont pas mal chuté depuis que j’ai arrêté la radio. Et puis pas mal de labels ont changé leur manière de faire, désormais beaucoup t’envoient un mot de passe pour que tu télécharges leurs nouveautés direct sur le web. Plus de frais de port pour eux, plus de risque non plus que leurs promos se retrouvent en vente dans les magasins d’occases ou sur ebay. Moi ça me gonfle de passer du temps et me creuser les méninges sur du format virtuel, alors je ne chronique quasiment plus rien de chez Nuclear Blast, Century Media, Metal Blade, Earache (sauf quand les cds se matérialisent physiquement dans ma boite-aux-lettres), des labels qui fonctionnent tous comme ça à présent... même le père Rotten s'y est mis chez Xtreem. Du coup dans ce que je chronique il y a désormais beaucoup plus des prods que j’achète (alors que du temps où je recevais énormément de promos j’avais moins de place pour en parler) auprès des différentes distros françaises. Pour le téléchargement ça m’arrive de passer par là pour me faire une idée, savoir si je vais investir ou pas dans un skeud. Si ça me plait pas, je ne parle pas du groupe, si ça me plait par contre et que je décide d’en parler à travers une chro, j’achète dans la foulée. Les échanges avec des confrères zineux sont assez rares : Jim (Deep Vein, Putrefactive Effect) m’en envoie de temps en temps, toi aussi lorsque je commande via ta distro, plus rarement avec Seb de La Horde Noire / Osirion. En fait je faisais énormément d’échanges avec Pascal Berthon (Metal Fury, Pulmonary Fibrosis) avant que le lascar se décide de nous quitter. Sinon pour torcher une chro, souvent je dois y revenir à plusieurs fois : entre le moment où j’écoute le skeud (là ça peut varier d’une seule fois… à des 10aines… en ce moment je bloque d’ailleurs sur le nouvel Asmodée : excellent mais je sais pas par quel bout le prendre). Entre les fois où l’inspiration me donne un coup de pied au derche, les fois où je rame désespérément dans le vide, et même celles où je pète un câble en envoyant tout balader, il n’y a pas vraiment de moyenne.

4. Vu que tu sors régulièrement des nouveaux numéros et que tu t'es établi un petit réseau de distribution, IN EXTREMIS devient petit à petit connu dans le souterrain... C'est bien, mais quand ça peut aller plus loin c'est mieux! Alors, quelles ont été les effets secondaires et dommages collatéraux de la "continuation" d'IN EXTREMIS niouzletter? Tu as reçu des lettres d'admiratrices, des paquets surprenants remplis de poils pubiens ou d'os d'hippopotames nains? Ta boite postale a-t-elle été trafiquée par des détourneurs de promos? Et as-tu trouvé plus de plans fellations gratuites durant les concerts Lillois (Y'en a plein (Des concerts) donc ça doit le faire héhé... Pour les dames qui seraient intéressées: Le Jean Pazola a t il encore du jus? Ah Ah)

Les lettres et mails de lecteurs sont assez rares dans mon cas, c’est surtout des demandes de numéros où les mecs me félicitent au passage, ou alors des chros qui paraissent chez les confrères. Alors du coup ça fait encore plus plaisir quand ça arrive, je ne te le cache pas. Ma groupie number ouane c’est Cyril, un psychopathe qui habite la Drôme et qui m’a envoyé des 10aines de lettres ultra fournies. J’avais plus ou moins établi une espèce de correspondance régulière avec lui mais j’ai plus autant de temps à lui consacrer (sorry vieux si tu lis ça), mais ce mec me faisait exploser de rire tellement il a un style d’écriture inénarrable, un vrai talent dans la déconne littéraire. Finalement le seul paquet zarbe que j’ai reçu pendant ces 10 années de radio/founzine je te le dois. C’est ce slip admirable, un don qui m’a profondément touché et qui m’émeut toujours autant chaque fois que j’y repense. Tu remarques que j’élude la partie fellation car je suis pas très sensible à la faune masculine, même chevelue, la plus représentative dans les concerts lillois. Et que vu mon age de plus en plus avancé j'essaie de ne pas tomber pour détournement de mineurs.

5. Que doit faire un groupe s'il veut être chroniqué dans IN EXTREMIS? (Tu remarqueras que ça vient juste après la question fellation, c'est pas innocent AhAh). Préfères tu certains formats de promos en particulier, ou tout est bon à s’enfoncer dans les oreilles une fois qu’il y a du son? Tu es plutôt branché par quels styles actuellement?

Bah simplement qu’il m’envoie sa dernière production, en cd, vinyl ou cassette, tout est bon dans le cochon. Mais par pitié, pas de mails du style "vas voir sur notre page myfesse" ! En ce moment et comme toujours j’écoute de tout, avec une préférence pour ce qui tourne autour du black-metal et du death. De moins en moins de grind et de hardcore par contre, du thrash, un peu de heavy histoire de ne pas oublier d’où je viens, et puis du doom aussi pas mal en ce moment. Le nouveau Bottle Doom Lazy Band tue carrément ! Tiens ce matin au réveil j’m’écoutais Tyrann, nouveau projet black avec un ex-Tsjuder au line-up. C’est dingue comment le split de Tsjuder aura donné 2 groupes décevants : Krypt tout d’abord, et maintenant Tyrann. Une montagne qui accouche de 2 souris.

6. Penses-tu ressortir un jour un exemplaire plus gros, au format A4, et qui ressemble vraiment à un gros zine? (Le truc idéal pour taper sans laisser de traces !) Vu que le format a tendance à revenir (du moins j’en vois plus de nouveaux actuellement) ça pourrait être viable... Peut-être même que t'associer avec un autre zineux permettrait de rendre le projet plus envisageable? Et d'ailleurs, pourquoi tout faire seul? Le Jean Pazola me semblait pourtant être un animal sociable, cacherait-il un intransigeant dictateur n'acceptant aucun compromis?

C’est vrai ça au fait, pourquoi je fais ça tout seul ? Me suis jamais posé la question. Sûrement pour la même raison que toi, on préfère tout gérer de A à Z et ne pas se prendre la tête avec d’autres gars qui respecteraient pas les délais ou dont la motivation se ferait la malle au bout de seulement 6 mois. Non le pilotage en solo me va bien. En ce qui concerne un gros volume d' In Extremis j'y pense des fois, du style réunir tous les numéros d'une année (en général il en paraît 5-6) dans un même bidule et revoir la mise en page intégralement, avec plus d'illustrations, quelques articles décalés chopés dans la presse régionale (on m'en envoie des terribles parfois) et imprimer ça en un peu plus gros caractère, je pense que tout pourrait tenir dans un zine A4 proche des 80 pages environ... mais comme je suis toujours à la bourre sur un prochain numéro à boucler, je suis pas sûr que ça se fera vraiment un jour. Et puis pas sûr non plus que ça ait réellement un intérêt pour le lecteur qui choppe régulièrement mes numéros tout au long de l'année.

7. Comment fais-tu la maquette de la niouzletter ? Sur Pc avec Photoshop et Winword, ou à la main avec un baton de colle UHU (Et pas Uh Uh!), des ciseaux et des vieux magazines "Chasse & pèche en Picardie"? Est tu plutôt manuel ou cybernétique à ce niveau?
Je sais que pour la bande dessinée, le tout est fait à un format différent (Genre 1,5 fois plus grand) pour être rapetissé par la suite... Ce qui donne des traits beaucoup plus fins... Ce qui pourrait rendre pas mal pour du zine métal, qu'en penses-tu?
Rêves-tu de faire un jour un exemplaire complètement recopié à la main (Comme les parchemins du moyen âge), aussi bien pour le texte que les images? Je sens chez toi un désir ardent de te transformer en moine copiste! Fais péter la tonsure!!

Je bosse d'abord sur pc en utilisant word ou un équivalent, fais une mise en page très sage en colonnes en essayant d'en caser un maximum dans les coins. Et puis une fois que tout est imprimé (ou parfois au fur et à mesure du remplissage des pages) je sors l'attirail ciseaux/colle et je transforme tout ça en un truc un peu plus old-school. Perso je préfère lire ce genre de zines, alors je prends également pas mal de plaisir à le faire... même si j'aimerais comme je disais plus haut insérer davantage d'illustrations et de trucs zarbes. Sinon les fonds de pages, je les choppe soit directement sur des jaquettes de skeuds que je trouve cools, sur le net, ou alors dans quelques comics empruntés à droite à gauche. Les tentatives manuscrites de certains zines me gonflent en général, faut avoir une putain de belle écriture… la mienne est toute naze, entre le médecin et l'analphabète parkinsonien. A part Kurgan de Duke/Copula qui faisait ça très bien, en général ça rend tout pourrave et puis ça prend toujours plus de place qu’un texte tapé à la machine. Et la place c'est du papier, le papier c'est de l'argent.

8. La journée habituelle de Jean Pazola, c'est quoi? Peux tu nous la décrire de façon un minimum détaillée? A-t-il le droit d'écouter de la musique au taff, et quel genre de taff fait-il? (Sans rentrer dans d'obscènes précisions) Le Jean Pazola se transforme-t-il en animal étrange et sanguinaire une fois passé le portail de sa macabre demeure? J’imagine que sa demeure ressemble à un grand hangar ou les murs seraient des empilements de centaines de CDs et K7s…

Levé 7 heures, préparage de mon corps d'athlète, débroussaillage de ma chevelure légendaire, brossage de dents pour dissiper l’haleine de chacal qui profite de mon sommeil pour s’installer la coquine, et direction le boulot. Je bosse dans une BU, un job purement alimentaire où les journées sont guère passionnantes, mais c'est une place sûre donc j’me plains pas du tout. Je m'efforce d'être agréable avec le chaland (surtout la chalande) même si des fois j'ai envie d'en éventrer quelques-uns pour la suffisance hautaine qu'ils affichent, de me repaître de leurs entrailles encore fumantes en invoquant Lucifer, Belzébuth et toute la smala. Mes taches sont partagées entre l'accueil du public, la communication d'ouvrages et le travail en interne qui me bouffe la moitié du temps. Dans le sous-sols de la fac de médecine qui communiquent avec les magasins de la BU, il y a la morgue. J’te dis pas l’hallu la première fois que j’y ai mis les pieds. Des corps démembrés, éventré sur des paillasses, des têtes dans des seaux en attente d’être disséqués, une vaste "piscine" à formol où les cadavres attendent sagement de passer à la casserole, aaargh le pied pour tout fan de Carcass qui se respecte !!! Pas trop de possibilités d'écouter de la zique au boulot sinon, d’autant que ça serait pas top à l'accueil d'une bibliothèque (j’me vois mal ensuite demander le silence). Et dans le bureau que je partage on est déjà 4, alors mes goûts extrêmes je laisse ça de coté pour mon retour au bercail, entre 17 et 19h ça dépend des jours. Je vis en couple, sans marmot (pour quoi faire?), je claque mes thunes dans les skeuds et les voyages (on rentre du Cambodge là). Chez moi ça commence effectivement à poser problème le manque de place pour ranger les skeuds, entre les cds qui s'empilent à n'en plus finir et ma collec de vieux vinyls qui stagne mais qui prend toujours pas mal de volume. Je déménagerais bien pour un appart plus grand qu’un 50 m² mais vu le prix affolant des loyers sur Lille, je pense qu'on va en rester là.

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9. Avant d'être une giclure au format papier, IN EXTREMIS était également une émission radio, depuis plus longtemps même car il me semble que tu polluais les ondes avant 1998... Tu peux en reparler un peu pour les métalleux non chtis qui n'auraient pas connu? Tu avais fait combien d'émissions en tout... Et pourquoi avoir arrêté? Plus assez d'auditeurs, changement de directeur sur la radio ou madame en avait marre de passer ses soirées seule devant le feu de bois? Pourquoi « In extremis » d’ailleurs, tu es plutôt du genre tête en l’air et qui oublie des trucs jusqu’au dernier moment, ou il y a là une raison plus sérieuse? (Ne me dis pas, « Car j’ai faillis devenir papa in extremis, jusqu’à ce que je me retire pile poil avant le moment crucial…»… Je n’y croirais pas… Saloperie de Chti!)

Exact, In Extremis ça a d’abord été une émission-radio que j’ai animé d’avril 98 à septembre 2007 : 9 ans, quelque chose comme un peu plus de 400 émissions de 2 à 3 heures hebdomadaires selon les périodes. J’ai arrêté parce que le plaisir que je prenais à faire ça n’était plus le même la dernière année. Routine, manque d’auditeur, j’ai laissé le truc venir, j’me suis pas décidé sur un coup de tête, mais les tensions avec les responsables de radio Rbm qui m’hébergeait ont accéléré la chose. Bref il était temps de jeter l’éponge. Au début j’ai tenté de remettre ça sur Lille en essayant de trouver un créneau sympa, même plus court, sur une radio plus sérieuse. Tout ce qu’on me proposait c’était des horaires de merde du style le dimanche de 12h à 13h une semaine sur deux (Rcv), ça fait rêver hein ? Ou alors c’était Pastel fm mais il aurait fallu que je me convertisse à l’islam en me laissant pousser la barbe… ou alors sur Campus qui possédait déjà pas mal d’émissions du genre mais là c’est moi qui n’était pas intéressé. Finalement maintenant lorsque j’y repense, j’me dis que ça ne me manque pas du tout. Je passe plus de temps avec ma femme, je picole beaucoup moins et j’me consacre entièrement au papier, la page radiologique est totalement tournée en ce qui me concerne. Effectivement tes sources sont bonnes, avant de lancer ma propre émission j’avais participé à Savage Rock/Metal Magnetism vers 88 sur une radio lensoise aujourd’hui disparue dont j’ai oublié le nom puis plus tard sur Radio Telex en tant qu’animateur irrégulier pour la partie "énervée". A l’époque, simple auditeur, j’appelais souvent les animateurs pour leur demander de diffuser des trucs violents du style de ce qui me branchait à l’époque (Death, Coroner, Slaughter, Bathory, Dri, etc). Mais comme les mecs n’étaient pas du tout dans le même créneau que moi, qu’ils ne passaient que du heavy ou du hard-fm, ils m’ont invité dans les studios pour diffuser mes propres disques. Cool, ça m’aura permis de mettre le pied à l’étrier en quelque sorte, merci à Philippe de m’avoir initier au coté technique de la chose. Pour le nom In Extremis, t’es pas loin de la vérité héhé. Non en fait je cherchais un truc qui sonne extrême, pas forcément en français, mais qui soit compréhensible aussi par les français. J’ai eu le flash un soir, la tête dans la cuvette des chiottes lorsque je vomissais mon trop plein de vodka spiritus et de houblon, ce nom m’est apparu comme une évidence.

10. Peux tu nous donner une petite anecdote quant à IN EXTREMIS, un truc rigolo, un machin un peu swinguant qui occuperait de façon agréable ceux qui s'ennuient au taff... Ou y'en a plus?…Snif… Déconnes pas, je sais que tu regorges de croustillons...

Héhé, évetuellement je peux t’en dire un peu plus sur l’arrêt de l’émission-radio : en fait on était 5-6 potes à se réunir chaque jeudi dans les locaux de la radio. Au début ça a été assez sage, et puis rapidement ça a viré en beuverie hebdomadaire. Chacun amenait son pack, et donc plus l’émission avançait dans la soirée plus ça devenait du n’importe quoi avec problêmes techniques, bafouillages en série, hurlements de bestiaux en fond sonore, etc. Seulement fin âout après les vacances d’été 2007 on était tellement heureux de se retrouver qu’on a picolé un peu plus encore que d’habitude. Et là le drame ! En fait on avait pris l’habitude de pisser par la fenêtre du 1er directement dans la rue dès la nuit tombée… étant donné qu’il n’y avait pas de toilettes dans cette foutue radio, sauf qu’un des sagouins qui m’entouraient était tellement bourré (j’me doute qui c’est!) qu’il a pissé avant le rebord de la fenètre par terre dans le studios (ou alors c’est sa bite qui était trop petite). Bien sûr nous autres tous bourrés on a rien vu, résultat le lendemain matin quand le big-boss est arrivé ça faisait un peu désordre… avec la poubelle qui débordait de cadavres. Verdict : suspension d’émission pendant 3 mois, mais bon comme j’te disais c’est tombé dans une période où ma motivation s’était complêtement volatilisée elle aussi. Alors stop, j’ai rendu mes clés. Voilà mon père vous savez tout, suis-je pardonné de mes péchers?

11. Question d'un lecteur: Y aura t il moins de black metal dans les prochains numéros d'IN EXTREMIS? Les pics c'est bien, mais on en a plein le cul...

Ah, c’est le problème récurrent chez certains lecteurs : les blackeux trouvent qu’il n’y a jamais assez de black, les allergiques trouvent qu’il y en a trop. Perso je ne pousse pas le vice jusqu’à comptabiliser mes chros par genre, je chronique ce qui me passe sous la main, point barre. Ouvrez-vous la tête les gars, écoutez différents styles n’est pas une infidélité, et en ce qui me concerne je reste persuadé que si je suis toujours autant accro au métal que lorsque j’ai découvert ça courant 83 bein c’est grandement en partie à cause de cette vaste panoplie de genres.

11b. Question d'une lectrice: Pourquoi n'y a t il jamais de photo du Jean Pazola dans la newsletter IN EXTREMIS? Est-ce un animal trop sensible aux flash lumineux?

Je fais ça par passion, pas pour qu’on me (re)connaisse. Déjà que les groupes qui posent, je trouve ça ridicule, alors je vais pas m’y mettre moi non plus. Une fois j’ai pensé mettre ma bite en couv, mais le zine La Légion Underground m’a grillé la politesse. Pis justement c’est là qu’on aurait pu me reconnaître je crois !

11c. Question de Sas de la bitumière: J'aimerais acheter une pleine page de pub en couverture du prochain IN EXTREMIS, quels sont vos tarifs?

Depuis quelque temps c’est vrai que j’insère des encarts-pubs, mais jamais plus d’une page A5, ça m’aide vachement à tirer les 350 copies de chaque nouveau numéro et puis aussi pour couvrir les frais postaux. Mes tarifs revus à la baisse dernièrement sont les suivants : 1 pleine page 60EU, 1/2p 30Eu, 1/4p 15EU. A votre bon cœur m’sieur dame !

11d. Question d'un lecteur nordiste: Oune verchion in chti est-elle prévue? Parche que din m'pays in est pas trop à jour, in comprin pas bin touch franchais, donc faudro pincher à nous zottres... Déjà qu'in vient à peine d'ackater euch télé...

Haha, hin’ version d’In Extremiche pour diffuser din ché z’hospices. Du brin dans té dints biloute, ché écrit beaucoup trop tiot !

11e. Question de Mr Skow: Quand Jean Pazola était petit, rêvait-il de devenir Pizzaïolo?

Nan, footballeur professionnel msieur. Mais il a bien fallu revenir à la réalité, en une saison chez les minimes du Sporting Club de Fouquières j’ai jamais claqué un but. J’ai 2 pieds gauches.

12. Si tu n'as pas trouvé cette interview assez profonde ou détaillée, je te laisses cet espace afin d'augmenter la teneur philosophique, informative ou technique du contenu... (Ca pourrait accessoirement être la question merchandising… Mais merci de ne pas évoquer ta liste de déguisement pour travestis ni ta collection de chaussons en laine de cochon turc… On est sérieux ici!)

T'inquiètes, ça a été un plaisir de te répondre, d'autant que j'ai fait ça par bribes pour amoindrir les déformations anales, alors no problemo. Bon, à défaut de réflexion philosophique si c’est le moment pour ma promo alors je précise à ceux qui auraient poussé le vice jusqu’à lire cet entretien en entier qu’il est possible de recevoir chaque nouveau numéro d’ In Extremis dès sa sortie, et ce, en envoyant juste au préalable un timbre à 0,73EU… que chaque ancien numéro manquant peut aussi être obtenu contre un timbre de la même valeur… et qu’il est aussi possible de "s’abonner" en envoyant autant de timbre de 0,73EU que de numéros désirés. Héhé j’pense avoir fait le tour là.

13. Quels sont les futurs projets d'IN EXTREMIS? Peut-être que monseigneur Jeannot de la Pazzoyöle compte réactiver ses penchants radiophoniques via une webradio? Y'a des choses inattendues en prévision, ou il va continuer de suivre son rythme effréné de façon pépère? Tu peux conclure, c'est fini, les portes ferment, va falloir y aller...

Pas de projets mirobolants à l’horizon, continuer de sortir quelques numéros d’In Extremis sera déjà correct. Et comme je te le disais plus haut, ma fibre radiophonique me démange plus, donc j’ai définitivement tiré un trait sur ça. Qui sait, peut-être qu’avec Pascal Berthon le jour où on se croisera en enfer on se décidera à animer une putain d’émission-radio, j’ose même pas imaginer ce que ça donnera vu le penchant pour la bouteille qu’avait le gaillard. Merci à toi pour cet espace où tu m’as laissé m’exprimer sur ta webzone, je te rappelle quand même que si j’ai démarré mes activités fanzinesques c’est en partie grâce à toi (…ou à cause de toi), rapport au site Hertzcorrupt qui m’aura lancé dans l’aventure. a+ amigo !