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INTERVIEWS
GUESTBOOK
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DEATH
METAL / FRANCE
1.
Demonist est un nouveau groupe de Death Metal né en Lorraine fin
2023. Tu peux en faire une petite présentation ?
C’est un Power trio : Bastien est à la batterie, Paul à la guitare et au chant et moi à la basse et au chant.
Les mots "Death metal" suffisent-ils pour décrire votre style, ou tu as dans ta besace quelque chose de plus précis ?
En soi, les termes « Death Metal » peuvent suffire à définir notre musique. Après, si on veut être plus précis pour les connaisseurs du genre, on peut dire qu’on le mélange avec tantôt du Thrash, tantôt du Doom, tantôt du Brutal Death, tantôt du plus technique. Il est aussi parfois old school ou parfois plus années 2000.
Trois membres du combo font ou on fait partie de Necroscum, qui jouent aussi du Death Metal... Quels liens peut-on trouver entre les deux groupes ? Les différences musicales seront-elles très marquées?
Sur les 3 membres,
2 ont fait partie de Necroscum : Paul et moi.
Les différences
musicales sont assez prononcées.
Necroscum tend à être de plus
en plus rapide, plus proche d’un Benighted, d’un Devourment ou même
de Aborted ; donc avec une approche plus moderne.
Demonist recherche
une palette plus large sans se mettre de barrières et la vitesse
n’est absolument pas un critère de sélection : si on veut jouer
vite, on le fait ; sinon, si un riff plus ‘‘Doom’’ nous plaît, on
le fait aussi. L’important étant la cohérence d’une production pour
nous.
Le seul réel lien musical est que les groupes évoluent
dans le Death Metal. Mais les voix, l’approche des instruments,
l’univers, la direction artistique et une grande partie des thèmes
abordés n’ont aucun lien entre eux.
2. Êtes-vous des gros fans de démos cassettes, et donc avez-vous choisi le nom DEMONIST en ce sens ? (Demo-nist... Ahah) Ou il faut plutôt être sérieux et chercher du côté "occulte" ?
C’est le côté
occulte dont on se nourrit. On essaye de se créer un univers car
on aime les histoires de H.P. LOVECRAFT mais aussi tout ce qui touche
à l’horreur et à la Fantasy. C’est une source qui, à mon sens, est
intarissable car on peut inventer par-dessus ce qui a été fait,
changer des histoires sur la base d’autres préexistantes (une sorte
de « What if… ? ») mais aussi partir d’un personnage ou d’une ambiance.
Il suffit d’être imaginatif et de se poser les bonnes questions
lorsqu’on compose.
Concernant les cassettes, c’est plutôt moi
qui m’y intéresse. J’ai une modeste collection de quelques pièces
avec quelques groupes français ainsi que des groupes internationaux.
C’est un objet que j’ai toujours aimé depuis mes jeunes années.
Le rendu est différent d’un CD ou d’un vinyle et, parfois, on redécouvre
un titre ; ou, en tout cas, certaines parties ou certains instruments
ressortent de manière plus ou moins prononcée.
Paul et Bastien
ne sont pas vraiment attirés par ce format. Mais ils reconnaissent
qu’il peut apporter un plus, que ce soit pour des vieux fans ou
des jeunes qui aimeraient découvrir ce format particulier, qui fait
partie de l’histoire du Metal notamment avec le tape trading.
Littéralement le démoniste serait quelqu'un qui croit en l'existence des démons et les idolâtre... Conseilles-tu de se munir d'un exemplaire du Necronomicon avant l'écoute de Demonist ?
C’est l’évidence même ! Révisez vos classiques jeunes gens !
3. Votre
premier Ep va sortir très prochainement, tu peux dire quoi d'intéressant
pour en faire une introduction ?
Cet EP est la première pierre d’un édifice que nous essayons de construire en plein milieu de l’Enfer.
4. A l'écoute des quatre morceaux de cet EP, on sent que Morbid Angel ont été une grosse influence, mais peut être plutôt la période Domination/ Gateways (Ce n'est pas forcément le plus courant actuellement, mais c'est cool ça change un peu !). J'ai senti aussi quelques influences plus modernes (Peut être une touche d'Origin) et des similitudes avec d'autres groupes de death metal "evil" comme le Hate Eternal des débuts, Fleshtized, et peut-être la scène death polonaise... Tu dirais que quels groupes ont été les plus marquants sur votre style ?
Morbid Angel
est certainement une influence majeure de notre musique. Et tu as
raison, c’est la période allant de Domination à Gateways to Annihilation
dont on se nourrit. Et au milieu, qu’y a-t-il ? Formulas Fatal to
the Flesh. Un album qui m’a énormément marqué depuis la première
fois où je l’ai écouté. L’ambiance, la transition entre l’ancien
Morbid Angel et la nouvelle porte qui s’ouvre grâce, notamment,
à Steve Tucker. Un album qui a marqué l’année 1998.
Après, personnellement,
hormis Illud Divinum Insanus qui est, pour rester poli, très particulier,
j’aime tous les albums de Morbid Angel. Même Kingdoms Disdained,
je le trouve intéressant ; même si beaucoup ont décroché depuis
longtemps car accrochés aux vieilles productions.
Mais, effectivement
il y a d’autres références !
Gorguts et ses 4 premiers albums
mythiques.
Immolation avec une grande partie de sa discographie
d’hier et d’aujourd’hui qui reste cohérente toutes ces années.
Dying
Fetus (surtout en power trio) et leur Grind/Death ultra énervé.
Suffocation et leur discographie qui, à mon sens, est quasiment
sans faute. Mercyless et leurs 2 périodes Death Metal (avant 1995
et après 2010) irréprochables également.
Massacra et les 3 premiers
albums tellement mythiques que même si le groupe est terminé depuis
longtemps, tout le monde en parle encore !
Atheist et sa technicité
ainsi que sa créativité.
Ou encore Cannibal Corpse et sa discographie
longue comme un jour sans fin...
Mais il y en a beaucoup d’autres
; même d’aujourd’hui. Je peux te citer Blood Incantation, Skeletal
Remains ou encore Undeath.
On se nourrit principalement du Death
Metal américain et français. Ce qui ne veut pas dire que nous n’écoutons
pas les autres scènes. Mais elles n’influencent pas vraiment notre
groupe.
L'esprit musical de Demonist sera-t-il toujours "evil" ou vous vous permettez quelques escapades moins obscures ?
Déjà maintenant, nous ne parlons pas uniquement des Enfers. Nous parlons aussi de personnages qui sont ultra-violents ! Par exemple, sur le titre « Priest of Skin », le protagoniste de la musique veut se faire une chapelle en peau humaine mais le côté occulte est très secondaire voire inexistant. Donc, certes, le côté « evil » du groupe est présent mais on s’autorise des écarts. Comme pour la vitesse des compos.
5. Les
morceaux de votre EP ont été totalement enregistrés et mixés en
autoprod, je suis un peu surpris car le côté DIY ne s'entend pas,
le rendu est quasiment du niveau album... Vous devez avoir une certaine
expérience dans l'enregistrement, ou du matos, ou des potes qui
travaillent dans ce domaine… ?
Pour être honnête avec toi, au départ, cet EP avait été pensé comme une démo. Mais Gabriel, qui nous a fait le son, nous a « fabriqué » quelque chose qui a largement dépassé nos attentes. C’est un vrai passionné de son et de production. Au départ, il faisait des prods uniquement pour lui et ses projets ; mais il a accepté de nous mixer et masteriser notre 4-titres ! Quand on a entendu le résultat, nous sommes tombés d’accord pour dire que ce n’était plus une démo mais bien un EP. Le résultat sonne vraiment bien. Il s’est très bien adapté à ce qu’on lui a demandé, il a agi en vrai pro même si, effectivement, tout a été fait en DIY : pas de studio trop cher et surproduisant, pas de fioritures. Juste une production qui sonne. Et je pense qu’il a vraiment saisi l’essence de qu’on recherche. Bref, affaire à suivre avec lui. En tout cas, il est clair que, pour le moment, nous n’avons pas envie d’aller chercher quelqu’un d’autre !
6. En
tant que fan de death tu dois aimer les fréquences basses?
Pour
obtenir une guitare qui sonne bien épaisse dans les fréquences basses,
est-ce qu'il faut obligatoirement jouer sur une guitare à 7 cordes,
ou on peut trouver des moyens de contourner ? Comme une pédale d'effet
spéciale, des cordes à très faible tirant, ou un accordage inhabituel
? Vous êtes accordés sur quelle base ?
J’aime les
fréquences graves mais c’est l’esthétique de ce style qui nous initie
à ça ! Même quand tu es accordé normalement, tu joues plus souvent
dans les fréquences graves des guitares que dans les aigus ! On
trouve encore des groupes qui ne déthunent pas leurs instruments
mais la production sonne « lourd ». C’est souvent grâce au réglage
de l’ampli. En fait, j’écoute assez régulièrement les groupes anciens
et plus jeunes de Death Metal et l’accordage est une vraie question.
Il faut réussir à rendre le tout cohérent entre les paroles, le
jeu de guitare, l’accordage et l’ambiance à dégager d’un album.
Il n’est pas, forcément, nécessaire d’avoir une 7-cordes ; des
groupes accordent les 6 avec un accordage baryton : on enlève la
plus petite et on la troque contre une plus grave. C’est monnaie
courante surtout dans les groupes depuis les années 2000.
Pour
la faire courte, on a pris une base de guitare 6 cordes accordée
en C# standard avec une 7eme corde grave ; ce qui fait qu’on est
accordé en A bémol. D’ailleurs, le titre « Pandemonium » est
joué avec 6 cordes sur 7. J’aime beaucoup les albums où il y a deux
accordages différents (voire plus parfois) ! Ça peut rendre l’esthétique
plus personnelle, plus reconnaissable. Comme le son d’un ampli.
Pour le moment, il n’y a pas de fioritures : pas de pédales
ajoutées sur l’EP, pas de sample ; juste un enregistrement brut.
7. Qui compose la musique dans le groupe ? L'un d'entre vous ramène-t-il le plus gros des riffs ou c'est plutôt un travail d'équipe ? Pour la compo, vous fonctionnez plus par des impros durant les répètes ? Ou les riffs tombent un peu n'importe quand ? (Voir même au mauvais moment… Surtout quand tu n'as plus de batterie sur ton téléphone pour les enregistrer ahah) Ou est-ce que vous programmez les tablatures sur un logiciel comme Guitar pro avant de les jouer par la suite ? (Je n'ai pas trop compris cette méthode...)
La composition
de la musique et l’écriture des paroles sont partagées entre Paul
et moi ! Pour l’EP, chacun a composé 2 titres. En général, on trouve
des riffs, on les table sur Guitar Pro, on colle une batterie comme
on la pense (même si le batteur a, évidemment, son mot à dire ;
vu que c’est lui qui souffre, il a le choix de la torture) et on
structure. Ça permet de travailler le riff chacun chez soi, de réécouter
voire d’améliorer les parties, de revoir la structure. Quand on
arrive en répète, on procède à des ajustements car on trouve toujours
des choses qui sont à améliorer.
Il y a toujours un squelette
mais chacun a le droit de donner son avis et de modifier des riffs.
Comme nous ne sommes que trois, c’est aussi plus simple.
Pour
ce qui est des paroles, on essaye de trouver une idée de départ
(par exemple : Satan qui se balade en Enfer), on écrit chacun quelque
chose dans notre coin et on mélange les résultats de chacun. En
faisant ça, on obtient une cohérence de récit. Naturellement, il
faut faire des compromis. Mais on s’entend très bien alors ça se
passe comme il faut.
8. Je
ne suis pas fan de groupes de covers, des tribute bands... A mon
avis ils polluent un peu la scène musicale en prenant l'espace que
des groupes de compos pourraient avoir... Ne me dites pas "Il
y a de la place pour tout le monde", la plupart des établissements
accueillant des concerts peuvent proposer un nombre de dates limitées
par mois : Donc si un groupe de cover se produit, il prend la place
d'un autre... Je te laisse me dire ce que tu penses des groupes
de covers si tu le souhaites.
Pour être honnête, je n’y fais pas plus attention que ça. Certains aiment, d’autres détestent. Chacun reste juge et maître de ses goûts (aussi mauvais soient-ils). Après, à choisir, je préfère un groupe avec des compositions originales qui sera peut-être moins bon pour composer (ou jouer) qu’une cover d’un groupe dont tu sais pertinemment qu’il y a 99% de chance que l’original soit meilleur car plus authentique. En plus, ce n’est absolument pas quelque chose de répandu dans le Death Metal ni dans l’extrême en général… Donc nous sommes très peu concernés directement. Certes, certains groupes font des reprises. Mais, en règle générale, ils reprennent une ou deux musiques. Je vois mal un groupe de cover de Cannibal Corpse ou de Vader se faire bien voir en festival… Il faut avoir l’intention de jeu, le son, l’attitude. Bref, autant se concentrer sur les versions originales voire live du groupe. Ça sera beaucoup mieux. Enfin, c’est mon avis.
9. Si tu devais choisir entre : être le fils génétique de Glen Benton, de Trey Azagthoth ou de Gene Palubicki, tu choisirais lequel et pourquoi?
Azagthoth ! Sans hésitation ! La composition, la complexité des solos, le son massif, l’apport musical et l’empreinte sur les riffs de Death Metal encore présente sur les jeunes groupes, le côté cosmique voire parfois même psychédélique de la musique, le côté rock’n’roll du gars à ramener tout son matos à chaque concert comme s’il était à la maison, le côté « je fais de la musique pour moi avant de la faire pour les autres » …
La bande à Deicide est devenue une bande qui s’occupe plus de l’imagerie que de la musique (il suffit de suivre Eric Hoffman sur les réseaux sociaux pour voir que ce sont des drama queen) ! Faites de la musique ; on n’en a rien à foutre de votre vie !! J’aime bien certains albums de Deicide bien évidemment ; mais être le fils de Benton, ça veut dire aimer découper du saucisson de crocodile avec une lame de 40 cm forgée par des rednecks au fin fond du bayou des Everglades ! Pas sûr que ça plaise à tout le monde…
Quant à Gene Palubicki, on peut lui reconnaître qu’il est prolifique et que bon nombre de ses projets tiennent la route. Mais le personnage m’attire moins.
Ton choix serait motivé par des raisons exclusivement musicales, ou également plus périphériques ? (Je ne pense pas au pull moche de Noël de Glen Benton, pas du tout, même si j'imagine que ça craint un peu s'il emmène ses enfants à l'école en le portant ahah)
En général, pour ce qui est des musiciens que j’apprécie, c’est quasi-uniquement le côté musical qui me plaît. Le côté personnel ou extra-musical au sens large ne m’intéresse pas trop. Sauf quand tu connais les gens personnellement. Auquel cas, c’est une donnée qui peut répondre à d’autres questions relatives au pourquoi du comment : tu aimes un peintre, tu regardes sa toile, tu en saisis (dans le meilleur des cas) une partie du sens, de la technique, du travail de fond, du sujet, etc. Mais si tu le rencontres, tu peux gratter la surface et comprendre pourquoi il peut y avoir un sens caché et comment ce sens caché est tout aussi important que le premier coup d’œil. En musique, ça peut être le caractère plus ou moins sulfureux du musicien, par exemple. Cela peut ouvrir des portes pour comprendre l’univers.
10. On entend de plus en plus parler d'IA, jusque ici surtout pour la génération d'images au quart de tour, certains groupes ont même eu droit à un Bad buzz en voulant les utiliser pour leurs albums (Pestilence, Deicide)… Mais depuis peu j'en entends également parler pour la création de musique "sans musicien" et même "sans effort" (Metal archives ont posté un message d'alerte en page d'accueil indiquant qu'ils refuseraient les projets de musique IA... Et j'ai entendu un morceau plutôt typé heavy/hard FM qui semblait tenir la route, qui ne sonnait pas robotique... Reste à voir ce que ça pourrait donner pour un style plus extrême...). Quel est votre point de vue sur l'IA dans l'art/dans la musique ? Plutôt très négatif ou plus modéré ?
Si on veut
être le plus littéral possible, les IA ne peuvent pas produire de
l’Art. Ce n’est quasiment que du calcul. En soi, c’est presque un
oxymore, en ce sens où l’Art a toujours été forgé de la main de
l’Homme, que ce soit la musique, la sculpture ou la peinture ou
quelque d’autre forme que ce soit. Il est impossible de séparer
Homme et Art.
La question de l’IA est une question difficile
à laquelle répondre, je pense. Elle soulève plus de problèmes que
de réelles solutions pour moi.
Déjà, cela pose la question des
droits d’auteurs ; parce que la réponse n’est pas évidente : est-ce
qu’on peut toucher des droits d’auteurs sur la base d’un algorithme
qui a été créé par une tierce personne, totalement en dehors de
tes choix artistiques ? D’autant que ces IA se servent d’œuvres
préexistantes sur Internet pour faire quelque chose de « nouveau
». Comment veux-tu t’en sortir ? Si l’œuvre finale est reprise d’une
autre qui n’est pas lire de droit, comment fait-on ? Rien que cette
question, je n’ai pas de réponse claire à apporter.
Le fait
est que, quand tu entends que les IA, c’est le mal absolu, c’est
une réflexion très conne ! La réalité, c’est que, comme toute technologie,
il faut l’utiliser à bon escient. Quand tu entends qu’une IA a détecté
des cellules cancéreuses, chez un patient, aussi petites que la
taille d’un cheveu alors que les médecins sont passés à côté, on
ne peut que saluer cette prouesse (sinon, on est un survivaliste
qui vit dans une grotte au fin fond de l’Asie ou de l’Auvergne à
toujours dire « c’était mieux avant ») !
Par contre, si le but
est de faire apprendre quelque chose à une machine ou à la faire
raisonner à notre place voire même de croire qu’elle sera meilleure
que l’Homme, là, ça devient dangereux ! Actuellement, il n’y a aucune
certitude sur aucun sujet. Il n’y a que des spéculations.
Ce
qui est tout de même fascinant dans toute cette débauche de réflexions
aussi basses du front les unes que les autres, c’est que le hardos
standard a la mémoire assez courte ! Il est toujours en train de
dire que son genre musical chéri est meilleur que les autres mais
il oublie qu’il adoube des daubes visuelles à t’arracher la rétine.
Et pour cause, sur Instagram, il y a une page qui s’appelle « worst_of_ma
» (Worst of Metal Archives) : le gars, qui s’occupe de cette page,
recherche des covers immondes. Et bordel il y en a !!! Certes, il
y a beaucoup de groupes obscurs qui ne devaient sûrement pas avoir
les moyens ! Mais on retrouve quand même des groupes connus (ou
moyennement connus) comme Darkness, Mortification, Wolf ou encore
Thor. Et on peut aller plus loin. Parce que j’adore Morbid Angel
mais pourquoi la pochette de Domination ? Pourquoi les pochettes
de Pungent Stench sont autant de mauvais goût ? On peut aussi parler
de Fleshcrawl qui ont eu des pochettes immondes également ou des
rééditions du premier album d’Insatanity. La liste est trop longue.
Mais ça, c’est adoubé alors que l’IA, c’est la pire chose qui soit
pour eux. Sous prétexte de plus d’authenticité. Donc le raisonnement
c’est : « puisque que c’est fait sans aide, ça a plus de poids même
si le boulot final est raté ». Les gens expliquent que le dernier
album de Deicide ou celui de Kerry King se ressemblent et ont été
créés par IA mais ces mêmes personnes viennent dire que les pochettes
d’avant étaient tout aussi nulles. En fait, le fond du problème
n’est pas de savoir si c’est une IA ou un dessinateur qui a fait
la pochette, c’est le mauvais goût qui est à combattre.
Le pari
est, tout de même, risqué d’utiliser une IA. Ça pose 2 problèmes.
Le premier, c’est que ton groupe peut passer pour faignant et, le
second, ça fait radin. Comme ça coûte cher de faire une pochette,
on sort la baguette magique de l’IA parce que c’est une solution
de facilité peu onéreuse ! Quand c’est pour un clip ou une pochette
d’album qui touche à l’imagerie du groupe, c’est quand même très
moyen. Il ne faut pas s’étonner de la réaction des gens.
La vérité
est entre les 2 : l’IA peut avoir une utilité (comme corriger des
bugs dans les couleurs par exemple ; c’est une des raisons qui fait
qu’elle est massivement utilisée aujourd’hui dans les visuels) mais
elle devrait plutôt servir d’outil de finalisation que de point
de départ d’une œuvre.
11. Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ? Quels groupes sont revenus le plus dans vos écoutes les dernières semaines ?
Personnellement,
je me suis beaucoup écouter le dernier Skeletal Remains qui, pour
moi, devrait être l’album international de l’année. Il va être difficile
de faire aussi bien. Bon, le dernier Mercyless n’est pas encore
sorti alors attendons quand même avant d’affirmer avec certitude…
J’ai, aussi, beaucoup écouté le premier titre du second album de
Vitriol : Shame and Its Afterbirth. Le reste de l’album m’est un
peu passé au-dessus de la tête mais ce titre est très très bon !
Surtout tout le passage du solo qui est juste dantesque. Seul souci,
et non des moindres, à mon avis : le son ! C’est assez con de faire
un aussi bon album avec un son de gratte aussi artificiel…
J’ai
un peu survolé le dernier Spectral Voice aussi mais il va falloir
que je le réécoute plus sérieusement. J’ai encore le dernier Job
For a Cowboy qui attend que je l’écoute.
Sinon, Paul et
moi, on s’est pas mal intéressé au dernier Suffocation ainsi qu’au
dernier Dying Fetus. Comme je t’ai dit avant, ils font partie des
grandes influences de notre style et de ce qu’on aime dans le Death
Metal. On les a beaucoup appréciés. Ricky Myers a vraiment trouvé
sa place dans Suffocation je trouve.
12.
Pour l'année qui vient vous envisagez plutôt un premier album, un
deuxième EP ? Du merch ? Plus de concerts ? Quel est le but de Demonist
a moyen/long terme ?
Objectivement,
on aimerait déjà faire quelques concerts en cette année qui, mine
de rien, est déjà bien entamée et où le booking n’est pas encore
très prolifique. Mais c’est normal ! Les programmateurs et les associations
préfèrent attendre que tu aies du contenu écoutable ; ce qui est
logique. Donc, on verra bien. Sinon, pour la suite, on a plusieurs
possibilités en pourparlers : split, EP ou album. Quel que soit
le format, nous avons tout ce qu’il faut pour faire.
Le but,
il est toujours le même : faire de la musique, prendre du plaisir,
défendre notre vision du Death Metal, essayer de faire des festivals,
partager des plateaux avec des groupes qu’on apprécie ; mais toujours
avec le plus de plaisir possible et transmettre notre passion de
ce style au public.
LINKS:
Bandcamp:
https://demonist.bandcamp.com
Facebook:
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