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TEETH
GRINDER RADIOSHOW //
Emission
de radio Metal (Et ses amis)
du Nord Pas de Calais
Jean-Damien
anime l'émission de radio TEETHGRINDER depuis bientôt 10 ans, et
c'est également un fidèle supporter du métal underground régional
(et international), de longue date.
Voici une interview pour
en savoir plus sur ses activités, sa passion pour le métal old school
et la musique plus en général.
1) Salut J-D, peux-tu nous présenter ton émission Teethgrinder, quelles symphonies l’auditeur aura-t-il le plaisir d’ouïr durant son écoute et quelles rubriques peut-on y trouver?
Salut Gabriel, merci pour ces questions, chapeau bas pour tes vastes activités culturelles, ravi de te connaître depuis ... 1997-1998. J’ai les preuves, les courriers, cachet de la poste faisant foi. Teethgrinder existe depuis novembre 2012, date à laquelle ai pris seul les commandes d’une émission sur Radio Campus Lille, nous y reviendrons. Elle est diffusée toujours en direct, le mercredi de 21h à 22h, parfois plus. Elle suit “Pyongyang City Rockers” et précède “B Boy Bouillabaisse”. Bientôt trois ans que la grille des programmes est ainsi faite. Des symphonies of sickness, steel et terror bien entendu. Volonté de surprendre l’auditeur, proposer de l’inédit. Volonté de faire en sorte que les émissions se suivent et ne se ressemblent pas. Que ce soit pour les auditeurs ou moi, éviter toute forme de routine. Ne suis pas un “influenceur”, je ne fais pas (et ne souhaite pas faire, loin de là) la pluie et le beau temps… Musique et dans une moindre mesure notamment, cinéma sont évoqués. L’émission me ressemble, je tente de proposer humblement une émission telle que je prendrais plaisir à écouter. Il y a eu et aura des spéciales autour d’un groupe, liées à un entretien ou non. Pas de rubrique en tant que telle. Pour l’instant. Mais cela ne signifie pas que le programme n’est pas structuré. Une ligne directrice, un fil conducteur, un “éditorial” existent. Une identité. Visuelle également. Et c’est naturel. Je ne tiens pas trop à m’imposer quoi que ce soit. J’y réfléchis cependant. Rien n’est figé, acquis. Je prends de l’âge en même temps que Teethgrinder, apprends sans cesse.
2) Peux-tu nous expliquer les détails de ton parcours radiophonique, qui t’a finalement mené sur les ondes de Radio Campus, un émetteur grand prestige de la région Hauts-de-France?
Radio, comme presse, française ou étrangère, sont des médias majeurs. Les deux ont représenté et représentent, bien plus qu’internet, mes sources principales d’informations et c’est bien plus agréable, cela fait moins mal au yeux et à la tête. Utilise forcément internet mais ne suis pas toujours à l’aise quant à son utilisation. Personne ne sait “réellement” l’utiliser d’ailleurs je pense. Y ai eu accès à domicile assez tard à vrai dire, en 2007. Donc clairement cela n’a pas joué un rôle déterminant dans ma “formation”. La radio donc… Ai, depuis que la musique me coule dans les veines, toujours écouté/chéri/enregistré les émissions de radio. Et donc celles dans la région, ou de Belgique, captées via une radio. Et ai pris contact à l’époque, entre 1993 et 2005 disons, un certain “âge d’or”, avec la plupart pour ne pas dire presque tous, des animateurs derrière… Et pas seulement quand ils proposaient des concours. Killing Machine, Dark Wave, Revelry, Metal Fun, Metal Punk, Thrash Zone, In Extremis, Metal Magnetism, Tapage Nocturne, Necrophagus, Medley, Day of Suffering, Quand les Poules feront du Thrash, Sans aucun Rapport, Des Charters pour la Corrèze, What’s up, Turbo Rock, Patchouli/Jacques de Pierpont-Radio 21, Extreme Tattoo, Ecrasons la Vermine... Certaines toujours actives, certaines sur Radio Campus Lille. Ceux-ci sont des personnes essentielles à mes yeux, et à mes oreilles. Ils le savent. Ai d’ailleurs pu me rendre en personne parfois dans les studios, invité pour récupérer un lot, “observer”, parfois prendre la parole modérément ou lors d’émission complète . Assez intimidant au début. Mais passionnant! Jusqu’en juillet 2009 où Schnaps, qui officiait sur Radio Campus Lille (radio libre depuis 1969… L’homme aussi d’ailleurs l’est, Schnaps, depuis quasiment la même année ), après échange à un concert de No Flag au Select à Lille, me propose de le rejoindre. Avons formé avec brio un duo jusqu’en juin 2012, date à laquelle il m’a laissé le créneau. Après mûre réflexion,Teethgrinder est né. La 1ère date du 14 novembre 2012. C’est une “fierté”.
3)
Je connais tes goûts musicaux qui penchent vers le metal old school
des années 80 et 90, donc j’aurais pu imaginer que ton émission
porte un nom comme “MetalGlory” ou “Lords of Metal”. Et pourtant
tu as choisi Teethgrinder qui est plus proche du grindcore, dans
l’esprit assez proche des débuts d’Earache, période “Scum”. Pourquoi
ce nom, lié à une évolution de tes goûts?
A vrai dire je pense que personne ne connaît mes goûts! Pas même moi… Plus sérieusement j’ai bien évidemment des affinités avec certains styles et le “metal” reste le gros morceau. 27 ans que cela dure. 1993 et tout à basculé à cause (grâce à?) d’un écouteur walkman dans je ne sais plus quelle oreille, passé par un camarade dans le bus lors d’une sortie scolaire au Parc Samara dans la Somme. “New Rose” de The Damned repris par Guns N’ Roses sur “The Spaghetti Incident?”, qui fut donc mon 1er “vrai” disque, acheté “dans la foulée”, et ma vie fut fichue. Vous savez tout, ou presque. J’apprécie autant Korn, Manilla Road, Sacred Steel, Metal Inquisitor, Deftones, Kraftwerk, Brutal Truth, Pixies, Helloween, Stupeflip, Cannibal Corpse, Jethro Tull, Treponem Pal, Carcass, Burning Heads, Emerson Lake and Palmer, Killing Joke, Dark Angel, Trouble, Cro-Mags, White Zombie, Fabio Frizzi, Lizzy Borden, Mutilated, Ministry, Ugly Kid Joe, Morbid Angel, Alain Souchon, Possessed, Therion, Faith No More, Bathory, The Beastie Boys, Jag Panzer, Tori Amos, Mortician, Arno, Coroner, PJ Harvey, Loudblast, Immortal, Blessed Death, Scorpions, Eric Clapton, Godflesh, Sadistik Exekution, Alanis Morissette, Iced Earth, Rory Gallagher, Mercyless, Queensrÿche, The Prodigy, Deicide, Venom, Blondie, Life of Agony, SUP/Supuration, Goblin, Silverchair, Uriah Heep, Impiety, Primus, Out, Necrophagia, Nevermore, Mortuary, Loudness, Paradise Lost, Vangelis, Angelo Branduardi, Vader, Lacuna Coil, Public Enemy, Bruce Springsteen, No Return, Fuck the Facts, Fear Factory, The Who, Hirax, The Stranglers, Desaster, Heathen, Crusher, Incantation, The Gathering, Galactic Cowboys, Jean-Michel Jarre, Protector, Disbelief, Mayhem, Fates Warning, Necrodeath, Kate Bush, Massacra, Charlélie Couture, Helstar, Type O Negative, Depraved, R.E.M, Asphyx, Rose Tattoo, Raw Power, Raven, Nirvana, Obituary, Voïvod, Les Thugs… Avec des “cycles”... Certaines périodes sont plus propices que d’autres. Surtout, parler en connaissance de cause, c’est important. Fort dommage de mettre les gens dans des cases. Fort dommage de “rejeter en bloc” sous prétexte que… On teste, on goûte, on se nourrit de tout. Ce qui te fait plaisir ne fera pas forcément plaisir à l’autre. On ne peut pas tout gober c’est normal. Ceci dit je pense que lorsqu’on a aimé quelque chose, en musique notamment, c’est pour la “vie”, même si peut-être à un degré moindre avec le temps qui passe.... Pffff, “Metal Glory” et “Lords of Metal” étaient déjà pris… Dur de choisir, se fixer sur un nom. Et un “original”. Je suppose que dans le monde d’autres émissions se nomment ainsi… Oui Teethgrinder peut sembler “connoté extrême”. Me suis arrêté sur le nom de ce morceau de Therapy? car il sonne! Le groupe hollandais Teethgrinder, anciennement Dr Doom, n’existait pas encore… In my sleep I grind my teeth…
4) De temps en temps tu fais des interviews. Lesquelles se sont le mieux passées? En général, se passent-elles en studio, tu cours les festivals/concerts avec un dictaphone? Tes meilleurs moments?
Assez régulièrement
même, mais il n’y a aucune obligation, aucune fréquence. Ne jamais
se forcer. Pas de “promo stérile”, pas de “copinage”, pas de “paroisse”,
de “camps à choisir”. C’est la question qui implique un “name dropping”
considérable (remarque je viens d’en faire un sacré pour la précédente
question…) et je vais veiller à n’oublier personne. Chacune est
importante, toutes constituent un événement, toutes se sont bien
déroulées, je n’envisage pas le contraire et il n’y a pas de raison.
Je choisis. Le but n’est pas d’empiler les rencontres. Si j’estime
pouvoir proposer un programme qui se tient et que j’ai la possibilité
de le faire… On va se limiter à Teethgrinder, sinon il y aurait
vraiment beaucoup à dire… Les groupes étrangers ou français voire
“locaux”, avec lesquels ai pu converser sont nombreux. Enregistrements
“sur la route ou dans le tour bus” pour les étrangers tels My Dying
Bride, Within Temptation, Prong, Krisiun, Cradle of Filth, Billy-Biohazard…
En France; ADX, Killers, Mass Hysteria, No One is Innocent, Witches,
Misanthrope, Dreamcatcher, Agressor, Infinite Translation, Lightning
Flowers, Scarvenger, Naute, The ScarSystem, Inayah, Death Control,
Vucub Came, Sepulchral, Putrid Offal, Skelethal, Cool Cavemen, Mahestrya,
Playgirl Killer, Noiseless, Insane Order, Footless Worms, Nornes,
Off, The Freak farmers (qui a même donné un concert acoustique live),
Crossfire, Bare Teeth, Critic, Rodolphe-La Gueule du Ciel Records,
Les Romain du fanzine “Aventures Inattendues”, Fabien-Infernö Records,
Didier-Medusa Fanzine et Dead Rats, Laurent-Emanes Metal Records,
Jacques Thorens pour son livre sur le cinéma parisien “Le Brady”
Philippe Lageat-Rock Hard Magazine, Nicolas et Juliette-Kaotoxin/Xenokorp,
Quentin-asso Ose Arts et Nirnaeth, Eric, Max, Denis-Riffeater… Très
rarement cela s’est fait par téléphone.
Des amis m’ayant rendu
visite; Bruno (animateur d’Extreme Tattoo, aujourd’hui “Röck the
Nations”, Damien (Quand les Poules feront du Thrash, sur RCV à Lille,
seconde moitié des 90s…), Loïc, Alexandre, Yohann, David C, David
P, Thierry, Olivier, Ali, Bips Bizzao (Punk! Buzzcocks!) Timothée…
Certains pour passer derrière le micro et/ou diffuser quelques morceaux.
Toujours enrichissant. Presque sûr d’être exhaustif. Espère n’avoir
omis personne, on fera un additif si besoin. Par ailleurs oui, nombreuses
conférences de presse dans des festivals ou lors de soirées. Je
pense par exemple à Deep Purple au Bus Palladium à Paris en avril
2013. L’écoute de l’album “Now What?!” à venir suivi d’un savoureux
échange avec Ian Gillan et Ian Paice.
5)
tu as réalisé des émissions spéciales avec des morceaux tirés de
démos de groupes français des 80s/90s, certains de la région. Tu
peux nous en dire plus. Où te procures-tu la matière première? Comment
choisis-tu les groupes/les morceaux?
Je ne diffuse que du matériel qui me parle, qui me plait. La matière première… La “poussière des objets” comme dirait “l’autre”. Suis servi et celle-ci est en constante évolution car c’est ce qui me motive, me plait par dessus tout. C’est sans fin. Fin 2014 avais en quelque sorte mis le paquet là dessus en effet, avec des invités nombreux, plusieurs séquences étalées sur plusieurs émissions. Mais au fil des 8 ans bientôt qu’existe Teethgrinder il y a toujours eu des petites touches de la sorte… Il ne s’agit pas de remuer le passé pour remuer le passé ou dire “c'était mieux avant”. C’était différent. Certains aiment parler de ça, d’autres moins. C’est de l’histoire, et elle m’importe.
6) A ton avis, quel groupe français des années 80/90 aurait dû enregistrer un album, ne pas s’arrêter après quelques démos/albums et aurait pu faire trembler les piliers des cavernes underground, continuer afin de ne pas être de grosses déceptions dans tes rêves les plus humides?
Tu ne me contrediras pas je suppose, je pense en 1er lieu à Disgust. Aurais aimé plus, mais ce que le groupe nous laisse, album comme démos, est précieux, est très fort! Enchanté de les avoir vus en concert, côtoyés, d’avoir été là lorsque le groupe était en activité.
7) Comme tu es amateur de disques au format physique, cds, vinyles, cassettes, comment vois- tu l’avenir? Les disquaires indépendants sont rares, quelles solutions? Les stands distros durant les concerts, les magasin d’occasion comme Cash Converters? Autre? Sans parler des grandes surfaces, chaînes de distribution, même si les Espace Culturel Leclerc sont pas mal par ex…
Tout est possible, permis. Beaucoup de magasins me manquent. Chacun fait comme il veut, peut en fonction de l’offre, la demande. Un support est pour moi fondamental. Laisser une trace, un enregistrement. Acheter des disques, beaucoup (trop parfois?) le tout sans se ruiner, dépenser une somme folle pour un seul disque, est possible en 2020... En étant “malin”, patient. Je m’en sors “bien”... C’est appréciable de pouvoir acheter le disque directement au groupe ça va de soit...
Photo
d'archive du micro en 2012
8) Qu’est-ce qui se passe de beau au niveau metal underground dans le Nord en ce moment… Des groupes à conseiller? Ou alors, sacrilège, tu préfères les groupes belges?
Tu le constates aussi bien que moi, c’est vivant et ça l’a toujours été. Pourvu que ça dure… Groupes, lieux, public… Il est vrai que les fanzines papier sont plus “rares”. Pour le reste… Parlons des trains qui arrivent à l’heure et profitons de tout cela. Ca peut sembler naïf ou “ultra diplomate” mais c’est réellement ma manière de voir les choses. Pas de cas de vie ou de mort, pas le temps pour les “embrouilles”. Prendre du recul, de la hauteur, avoir de l’humour bien que cela soit ultra sérieux. Idem pour la Belgique, tout roule. Attire votre attention sur After All. Un groupe de heavy/thrash de Bruges. Un groupe qui a joué pour la dernière fois en France en février 2010 lors d’un concert que j’ai organisé avec Schnaps à la Boite à Musiques de Wattrelos avec Infinite Translation et Resistance (Fr). Ecouter Teethgrinder, consulter les playlists, c’est ce que je peux conseiller tout simplement.
9) Dans les studios d’une émission de radio moderne, quels types de formats sont acceptés? Mp3, cds, cassettes, vinyles? Tu ne dois quand même pas convertir tes vieux disques ou cassettes avant diffusion?
Tous les formats, même mini-disc, mais MP3 le moins possible. J’évite au maximum la diffusion depuis depuis YouTube ou autre. Pour une question de son et aussi, même si c’est extrêmement rare, d’une potentielle défaillance informatique. Venir avec simplement une clé usb en poche est risqué….
10) L’émission est-elle seulement accessible aux auditeurs du Nord ou un métalleux pourrait-il y accéder d’une autre façon? En envoyant une cassette vierge avec assez de timbres pour le port. Je sais, on n’est plus dans les 90s mais bon…
106.6 fm/stereo dans un rayon de 50 km autour de Lille. www.campuslille.com, et le fameux “DAB+” qui fonctionne désormais…Des podcasts sont disponibles sur le site de la radio pour chaque émission de la grille, les 8 dernières semaines sont stockées. De mon côté je les ai toutes depuis le début. Pourquoi pas en remettre en ligne de temps à autres… Ce que j’ai commencé à faire. Oui c’est possible le coup de la cassette, mais suis vraiment à court de cassettes vierges!
11) Quoi de prévu pour Teethgrinder dans les mois à venir? Je te laisse conclure. Que les profondeurs et les esprits du marais veillent sur toi.
Let the music do the talking. La créature du marais est de bonne compagnie. Rien à prouver, à vendre, nul besoin d’essayer de convaincre, ce n’est pas un “métier”, juste du plaisir, des ondes à partager, le but n’est pas de se faire mousser. Je propose, mets à disposition. Des souhaits bien sûr, des envies, “projets”, nous verrons s’ils aboutissent. Merci, sincèrement. Touché car c’est la première fois que je me livre à un tel exercice par écrit. Ai suffisamment repoussé l’échéance. Ai désormais la recette. Merci à celles et ceux qui permettent le bon fonctionnement des opérations à Radio Campus Lille et ailleurs, aux personnes à l’écoute. Facebook TeethgrinderRadioshow pour toutes les playlists, les infos, contact… Episode #320 dès que possible, dès le retour à la “normale”... He does not bite, don’t fear the Teethgrinder! Join us. Metal & More since 2012.
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